Dès ses débuts, la photographie s’est trouvée aux prises avec le droit. Image mécanique, empreinte de la réalité, elle a dû s’affirmer sur des terrains qu’aucune autre catégorie d’image n’avait encore affronté. Si la caricature a pu susciter le couperet de la censure, la photographie, elle, va susciter non seulement la censure mais l’interdiction pure et simple. Le sujet de l’image ne peut-il contester la capture de son portrait dès lors que celle-ci est perçue comme un rapt ?