Dans de nombreux domaines technologiques, les efforts des industriels portent sur la miniaturisation : on fabrique des instruments qui sont de plus en plus légers et de plus en plus petits, sachant que dans le même temps ils sont de plus en plus rapides, de plus en plus performants et, bien sûr, de moins en moins coûteux. L’électronique est l’un des domaines où cette progression est, à l’évidence, la plus spectaculaire.
Christian de Rouffignac
Jusqu’à une période très récente on a postulé la toute puissance de la raison. Ce serait elle, le fruit de notre intelligence, qui guiderait nos actes. Ce n’est que très récemment que l’on a pris conscience de l’influence capitale de nos émotions. Cette prise de conscience résulte du fait que les scientifiques viennent de montrer le rôle déterminant de certaines structures situées en dessous de nos hémisphères cérébraux, sièges de la raison. Les médecins, quant à eux, grâce aux observations cliniques de patients présentant des lésions particulières du cerveau, ont pu assigner à ces zones un rôle dans l’expression de nos émotions, et établir des relations entre l’absence d’émotion par exemple et le comportement de la personne.
Grâce aux développements considérables des techniques d’exploration par l’image, il ne se passe pas de jours sans que surgissent des informations nouvelles sur le fonctionnement de notre cerveau. Toutefois, le chemin de la découverte reste long et difficile. Le cerveau humain est en effet la machinerie la plus complexe que l’évolution ait mise en place. Il est constitué de près de 100 milliards de cellules, chacune d’elles interconnectées parfois à des dizaines de milliers d’autres, créant ainsi d’innombrables circuits, qui se distribuent en régions. Depuis, P. Broca, un chirurgien français de la seconde moitié du XIXème siècle, on sait délimiter ces régions et leur assigner une fonction précise: l’hémisphère gauche joue un rôle spécifique dans l’expression du langage, la partie postérieure du cerveau traite les images, les parties latérales les sons…