Quelques extraits de notre belle conférence sur ce sujet, par Élisabeth de la Tour, historienne de l’art (École du Louvre), conférencière et coach.
Beaux Arts
Depuis quelques années, nous intervenons régulièrement au sein d’AGCS France (« Lunch & Learn » ouverts à tous et conférences inspirantes pour les managers ou le Comex élargi). Pour la première fois, nous sommes intervenus la semaine dernière en anglais et directement au niveau de la région pour une conférence culturelle, à l’initiative de William Prein, reponsable formation. Le sujet était : “Gallery Borghese, the greatest small museum in the world ?”. Ce fut un joli succès au regard de l’excellente évaluation et des retours obtenus, parmi lesquels : “Very interesting virtual visit and very talented facilitator”, « Nice to have this unusual thematic lunch and learn, very good facilitator », « This course makes me want to travel to Rome. Such fantastic art heritage!!! Liked the stories behind the artworks and the enthusiasm of the speaker.”, “Very informative and interesting session, this type learning needs to be done more”, “Thank you for thinking out of the box and offering something fun”,« It was delightful and definately a stress reliever« .
Peut on encore aimer Mona Lisa alias La Joconde aujourd’hui ? Le tableau le plus célèbre du monde placé derrière une vitre blindée au Louvre semble bien petit, isolé et sombre face aux gigantesques Noces de Cana de Véronèse. Pourquoi fascine-t-il ? Vient-on au Louvre pour l’admirer ou pour s’admirer à coté d’elle lors d’une séance de photos ? Dans le who’s who d’Andy Warhol, la Joconde, 30 fois reproduite car 30 fois valent mieux qu’une dit le titre (Thirty are better than one) figure en bonne place au coté de Marylin ou de Jackie Kennedy.
Après avoir souffert en 2015 puis en 2016 d’une baisse de fréquentation, les musées franciliens ont renoué avec la croissance en 2017 grâce à leurs expos temporaires : 415 000 visiteurs pour Cézanne au musée d’Orsay, 621 000 pour David Hockney au Centre Pompidou et plus d’1,2 millions pour la collection Chtchoukine à la Fondation Louis Vuitton, ouverte depuis seulement trois ans. Ce printemps 2018 est d’ailleurs marqué par l’éclosion de nouveaux lieux dédiés à la création, et par une grande effervescence en matière d’expositions.
Le 15 décembre, nous sommes intervenus deux fois dans le cadre du lancement d’une action QVT d’Hiscox. Cela a eu lieu à 12h30, à Bordeaux et à Paris. C’est en effet une des forces de culture&sens de pouvoir systématiquement proposer plusieurs approches et intervenants différents et donc d’être en mesure d’être, au même moment, à deux endroits différents ! Ce fut un beau succès dans les deux cas. Nous sommes ravis de cette première collaboration avec Hiscox, avec qui nous aurons sans doute l’occasion de travailler à nouveau dès le début d’année prochaine.
Après une période faste à laquelle rien ne semblait pouvoir mettre fin, la baisse de fréquentation des musées franciliens, amorcée en 2015, s’est confirmée en 2016. Quelques raisons, tout de même, invitent à rester optimiste : les beaux scores affichés par certaines institutions, la reprise du tourisme observée en fin d’année, et la richesse de l’agenda artistique 2017 marqué par le centenaire de la mort d’Auguste Rodin et les 40 ans du Centre Pompidou. Agenda artistique au sein duquel le printemps des expos se distingue plus que jamais.
En hausse depuis plusieurs années, la fréquentation des musées franciliens a baissé d’environ 5 % en 2015 suite aux événements de janvier et novembre. Un climat difficile au sein duquel les expos temporaires font de la résistance : 650 045 visiteurs pour le sulfureux Jeff Koons au Centre Pompidou et 510 412 pour le lumineux Pierre Bonnard au musée d’Orsay. Le phénomène expos n’est pas près de s’enrayer ! Et le printemps 2016 réserve son lot de belles propositions. C’est parti pour la visite !
Avec environ six millions de visiteurs par an, le British Museum est l’un des musées les plus visités au monde. C’est également l’un des plus riches : ses collections comptent quelques huit millions d’objets ! Couvrant toutes les périodes, de la préhistoire à la période contemporaine, ils sont issus d’aires culturelles variées, de l’Égypte ancienne à la Rome et à la Grèce antiques, en passant par l’Europe, l’Afrique, l’Asie, les Amériques et le Moyen Orient. Comme le Louvre, le British Museum est un musée universel, c’est à dire un musée dont les collections englobent l’ensemble des cultures du monde.
Les musées se livrent une concurrence acharnée pour attirer les foules, plus nombreuses que jamais : 913 064 visiteurs au Grand Palais pour l’exposition Monet en 2011, 790 000 “fous du chocolat Lanvin” ont porté aux nues Dali cet hiver… Comment ne pas se perdre dans cette jungle où le meilleur voisine parfois avec le pire ? Attention, les plus grandes ne sont pas toujours les meilleures.
Voir le beau dans l’ordinaire est un courant qui nous vient de loin. Il est caractérisé par le réalisme, les scènes de genre, les natures mortes, le monde des humains et de leur entourage immédiat qui deviennent le sujet principal du tableau en lieu et place de la grande tradition noble de la peinture d’histoire et religieuse. C’est le petit peuple représenté dans sa vie de tous les jours autour des restes des repas…